Soirée Cinéma 2021

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Chaque année, en parallèle du Salon et dans le cadre des Coups de Cœur organisés par les Amis du Théâtre des Sources et du Cinéma Le Scarron, notre association présente un film d’art, biopic ou documentaire. La séance a lieu au Cinéma de Fontenay-aux-Roses, aux tarifs habituels du cinéma. Elle est présentée et suivie d’un débat animé par les artistes de l’association.
Jeudi 9 décembre à 20h30, nous avons présenté
« Louise Bourgeois : l’araignée, la maîtresse et la mandarine »
//// film documentaire de Amei Wallach, Marion Cajori – 2009 – 1h39min

Ci-dessous vous trouverez une large documentation concernant Louise Bourgeois :
– expositions à venir
– vidéos et podcasts
– ressources en ligne
– à propos et biographies
– photos extraites du film
– citations

ainsi que le document (téléchargeable) remis lors de la soirée.

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ARCHIVES :
Soirée cinéma 2022 : Shirley, un voyage dans la peinture d’Edward Hopper, de Gustav Deutsch
Soirée cinéma 2019 : Pierre SOULAGES, de Stéphane Berthomieux
Soirée cinéma 2018 : RENOIR, de Gilles Bourdos
Soirée cinéma 2017 : Peggy GUGGENHEIM, la collectionneuse, de Lisa Immordino Vreeland
Soirée cinéma 2016 : Gerhard RICHTER – Paintings, de Corinna Belz
Soirée cinéma 2015 : Le Mystère PICASSO, de Henri-Georges Clouzot

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LOUISE BOURGEOIS

Fondation Easton :
La Fondation Easton se consacre maintenant à la préservation de l’héritage de Bourgeois. Elle comprend la maison, l’atelier, les archives et le jardin de sculptures de Louise Bourgeois et se situe 349 West 20th Street à New-York. Servant à promouvoir l’érudition et la sensibilisation à la vie et à l’art de Bourgeois, la Fondation vise à cultiver de nouvelles interprétations de son travail tout en offrant une meilleure compréhension de son processus artistique et de son milieu créatif.

EXPOSITIONS à venir

| du 23 octobre 2021 au 9 janvier 2022
Louise Bourgeois. The Shape of An Answer, au MBAL, Musée des Beaux-Arts, Le Locle, SUISSE
Artiste mythique du 20e siècle, Louise Bourgeois sert d’emblème au féminisme. En s’intéressant à son œuvre gravé, le MBAL dévoile une facette plus intime de l’artiste, surtout connue pour ses sculptures, notamment par ses araignées monumentales. Plus de 50 gravures, datant des années 1940 à 2010, offrent un éclairage singulier sur le processus créatif de l’artiste. Corps, maternité, couple ou encore transidentité sont des sujets récurrents chez Bourgeois, à découvrir dans cette exposition.
| du 9 février au 15 mai 2022
Louise Bourgeois: The Woven Child, à la Galerie Hayward, Southbank Center, LONDRES
Première grande rétrospective de cette artiste légendaire consacrée exclusivement à son travail sur tissus et textiles. Au cours des deux dernières décennies de sa carrière, Bourgeois a commencé à incorporer des vêtements de toutes les étapes de sa vie dans son art. Cela s’est développé en un ensemble d’œuvres variées – des installations monumentales aux sculptures figuratives et aux collages abstraits – incorporant des textiles tels que le linge de lit, les mouchoirs, la tapisserie et la broderie. Les œuvres en tissu de Bourgeois exploitent les thèmes de l’identité et de la sexualité, du traumatisme et de la mémoire, de la culpabilité et de la réparation qui sont au cœur de sa longue et riche carrière. «J’ai toujours été fascinée par le pouvoir magique de l’aiguille. L’aiguille est utilisée pour réparer les dommages. C’est une demande de pardon.» Louise Bourgeois : The Woven Child résume ce dernier chapitre merveilleusement inventif et fascinant de l’œuvre de cet artiste extraordinaire.
| du 12 avril au 7 août 2022
Louise Bourgeois: Paintings, au Metropolitan Museum of Art, NEW-YORK
Louise Bourgeois: Paintings est la première exposition complète de peintures produites par l’artiste franco-américaine emblématique Louise Bourgeois (1911-2010) entre son arrivée à New York en 1938 et son virage vers la sculpture à la fin des années 1940. Alors que Bourgeois est mieux connue aujourd’hui en tant que sculpteur, c’est dans ce premier corpus d’œuvres – créé au cours de la décennie qui a suivi la Seconde Guerre mondiale – que sa voix artistique a émergé, établissant un groupe central de motifs visuels qu’elle continuera à explorer et à développer au cours de sa célèbre carrière de plusieurs décennies. Forte de nouvelles recherches archivistiques, l’exposition éclaire un chapitre méconnu de la pratique de l’artiste.


VIDEOS

  • ARTEVOD : Louise Bourgeois, film de Camille Guichard avec la participation de Jerry Gorovoy et Bernard Marcadé, 52 min, 1993, produit par Terra Luna Films et le Centre Georges Pompidou, édité par Arte vidéo.
  • Louise Bourgeois a crée un morceau de rap fascinant en 1995 à l’âge de 84 ans, «OTTE», à écouter ici >>>>

PODCASTS À ÉCOUTER SUR FRANCE CULTURE

Très bonne introduction à Louise Bourgeois,
Louise Bourgeois, « une femme enragée et agrippée » (1911-2010)
portrait radiophonique dans l’émission «Une vie, une œuvre» (TOUTE UNE VIE, 2020)
Un documentaire qui permet un contact immédiat et sensible avec l’artiste dont on entend la voix parlée et chantée et un accès émotionnel direct à son œuvre, grâce aux remarquables montage sonore et au choix des extraits d’interviews des experts réunis pour l’émission par Françoise Estèbe ; un must pour aborder l’œuvre de cette immense plasticienne et sculpteur.
et
Louise Bourgeois, artiste polymorphe
podcast de l’émission L’ART EST LA MATIÈRE par Jean De Loisy, 2019
Très complémentaire de la première émission, toute aussi passionnante.
ainsi que
Dans la toile de Louise Bourgeois / 4 ÉPISODES de 59 minutes
série de podcasts tirés de l’émission LA COMPAGNIE DES OEUVRES par Matthieu Garrigou-Lagrange, 2019
épisode 1 : Runaway girl et Femme-couteau
avec Marie-Laure Bernadac, auteure de Louise Bourgeois : femme-couteau, ed. Flammarion, 2019
épisode 2 : Louise Bourgeois s’expose
avec Nadine Satiat, auteure de Au miroir de Louise, ed. Flammarion, 2014
épisode 3 : Une Femme Maison
épisode 4 : Le Motif dans le tapis


RESSOURCES EN LIGNE

– Dossier en ligne de la Rétrospective de la BnF, à l’occasion des 10 ans de la disparition de Louise Bourgeois
– Dossier pédagogique édité par le Centre Georges Pompidou, à l’occasion de l’exposition de 2008
– Louise Bourgeois dans les collections du MoMA de New York
Les collections sont classées comme suit, avec visuel des œuvres et commentaires :
Abstraction / Animaux & Insectes / Architecture / Parties du corps / Travaux de tissus / Visages & Portraits / Figures / Maternité & Famille / Musique / Nature / Objets / Les araignées / Spirales / Mots
Ci-dessous un exemple lié à notre région commune avec l’artiste :
Ode à la Bièvre, 2007
Revenant toujours sur son passé, Bourgeois a noté dans ses journaux intimes les rivières qu’elle avait vécues à proximité, notamment la Creuse et la Bièvre de son enfance et de sa jeunesse, la Seine à Paris et l’Hudson, près de chez elle sur la 20e rue à New York. Elle rend ici hommage à la Bièvre, qui était importante pour l’atelier de restauration de tapisserie de sa famille car elle était riche en tanin, un ingrédient qui améliore la teinture des tissus.
Lien vers les visuels de ce livre d’artiste en tissu, créé par Louise Bourgeois en 2007

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BIOGRAPHIES

Louise Bourgeois : femme-couteau
de Marie-Laure Bernadac, Ed. Flammarion, 2019
Louise Bourgeois est par excellence la femme-couteau, la femme sculpteur, celle qui découpe, tranche, cisaille, mais aussi celle qui incarne l’ambivalence féminin-masculin : la protection et la menace, la fragilité et la force, la tendresse et la violence. (…) Cette biographie ne retrace pas seulement le parcours d’une grande artiste, sa formation, ses influences ; c’est aussi le récit d’une vie de femme exceptionnelle, ayant connu les deux guerres, l’exil, épouse d’un célèbre historien de l’art, et mère de trois enfants. Elle s’appuie sur les archives personnelles inédites de l’artiste, ses journaux intimes, sa correspondance, ses écrits psychanalytiques, ainsi que sur ses interviews et des entretiens avec ses proches.

Louise Bourgeois, femme maison

Photographies Jean-François Jaussaud. Préface de Xavier Girard. Avant-propos de Marie-Laure Bernadac. Ed. Albin Michel 2019
Jean-François Jaussaud a rencontré Louise Bourgeois en 1994 dans son atelier de Brooklyn. Passé au crible de ses questions, le photographe est finalement adoubé par l’artiste. Un premier rendez-vous a lieu au printemps 1995, mais à une seule condition : détruire les images si celles-ci ne lui plaisent pas… Jaussaud accepte et passe le «test». il obtient alors carte blanche pour photographier librement l’atelier et la maison de Chelsea. Il reviendra pendant onze ans. Ces images rares montrent l’une des plus grandes artistes contemporaines dans son intimité, au cœur de son œuvre.


À PROPOS DE LOUISE BOURGEOIS

(Sources : moma.org, wikipédia)
Plasticienne française naturalisée américaine. Elle est surtout connue pour sa sculpture et ses installations monumentales, mais pratique également la peinture et la gravure. Elle explore des thèmes tels que l’univers domestique, la famille, le corps, l’érotisme, tout en abordant une approche qui se traduit comme une manifestation des subconscients et la réactivation de souvenirs de son enfance. Elle est proche des mouvements expressionnistes abstraits et du surréalisme, ainsi que du mouvement féministe, mais reste toute sa vie non affiliée à une mouvance particulière.
Née à Paris le 25 décembre 1911, elle réside d’abord à Choisy-le-Roi où sa famille a un atelier de restauration de tapisseries. En 1919 ils déménagent à Antony. Ses grands-parents paternels vivent dans une ferme à Clamart.
Vers 11-12 ans, elle travaille à l’atelier ; à la même époque, la maîtresse de son père s’installe à demeure comme tutrice. Sa mère, qui subissait cette situation, décède en 1932 des suites de la grippe espagnole. Louise établit un espace dans la galerie de tapisserie de son père pour vendre des estampes et des peintures. Son œuvre est centrée sur les sujets de la procréation, la naissance, la maternité et l’autoportrait. En 1938 elle se marie avec Robert Goldwater, un historien de l’art américain, et déménage à New York où elle fréquentera les Surréalistes. Plus tard, le mal du pays, la nostalgie vont s’immiscer dans ses thèmes de création.
Dans les années 40 elle commence à exposer ses gravures aux États-Unis et va développer son œuvre gravé en collaboration avec des imprimeurs et éditeurs tout au long de sa vie. 1945 : première exposition personnelle de peinture, dans une galerie new-yorkaise. En 1947 elle publie He Disappeared into Complete Silence, un livre illustré composé de gravures et paraboles écrites par l’artiste; la plupart des images sont de nature architecturale ou totémique et ressemblent aux sculptures en bois qu’elle exposera dès 1949. 1951 : son père décède. Elle commence une psychanalyse qui durera 30 ans (ce qui ne sera révélé qu’en 2007 avant sa rétrospective au Tate Modern). «C’est seulement à partir des années 1980 que les lectures à la fois biographiques et psychanalytiques vont profondément orienter la lecture de l’œuvre de Louise Bourgeois, elle-même parlant de son travail sur le modèle de l’association libre.»
Fin des années 60- Début des années 70 : elle participe à l’exposition collective Eccentric Abstraction à NY puis met en scène des sculptures d’organes sexuels féminins et masculins, d’abord en marbre et en bronze, puis en plâtre recouvert de latex, de plastique, de cire ou de résine. Elle expose The Destruction of the Father, une installation de la taille d’une pièce où elle exorcise son passé, réglant ses comptes avec ce père humiliant. Elle crée des performances, soutient de jeunes artistes femmes et participe à des expositions militantes organisées par le MLF. Pour autant, Louise Bourgeois ne se revendique pas comme féministe : «Je suis une femme, je n’ai donc pas besoin d’être féministe» déclare-t-elle. 1973 : son époux décède. En 1978 elle rencontre Jerry Gorovoy, un jeune artiste qui deviendra son principal assistant, et acquiert un loft lui permettant de créer des sculptures à grande échelle tout en continuant de travailler dans son domicile-atelier.
Son travail commence à attirer l’attention. Travaillant à l’écart de la scène artistique, elle présente peu d’expositions personnelles jusqu’à ce qu’un vif intérêt se manifeste pour son travail dans les années 1970. Le développement de son œuvre prend alors un tour entièrement nouveau. Non seulement des thèmes jusqu’alors latents — la féminité, la sexualité, la famille, l’adolescence, la solitude — deviennent omniprésents, mais la manière de les traiter est entièrement renouvelée, avec des sculptures-installations réalisées avec des matériaux et des objets très variés, parfois personnels.
En 1982 elle devient la première femme à être honorée d’une rétrospective au MoMA, à New York. Sa première rétrospective européenne a lieu en 1989 en Allemagne. En 1993, elle représente les États-Unis à la 45e Biennale de Venise.
Entre 1990 et 2000, elle installe ses Cells monumentales, le public est inviter à pénétrer dans certaines de ces cellules grillagées renfermant des objets symboliques à forte charge émotionnelle et des miroirs, reproduisant des états psychologiques et intellectuels, principalement la peur et la douleur.
Entretenant un rapport privilégié avec le textile, le tissage et les travaux d’aiguille cristallisant la notion de «réparation», elle introduit l’utilisation du vêtement en tant qu’élément sculptural, la broderie de textes dans son travail, comme par exemple des livres en tissus, vieux vêtements et serviettes brodés, collages de photos de famille… : The Trauma of Abandonment, Ode à l’oubli…
C’est un moyen d’exprimer dans son travail artistique la manière dont les membres d’une même famille (et notamment de sa propre famille) tissent des liens, les défont, et tentent de les réparer.
Elle crée I Do, I Undo, I Redo une installation de trois tours monumentales, et Maman, une sculpture monumentale d’araignée, pour l’exposition inaugurale au Turbine Hall de la Tate Modern à Londres. Ses monumentales araignées, qui feront le tour du monde.
C’est seulement en 2008, soit deux ans avant sa mort, que le Centre Pompidou organise une exposition rétrospective de plus de 200 œuvres (peintures, sculptures, dessins, gravures, objets), en collaboration avec la Tate Modern de Londres. À la même époque, le photographe Jean-François Jaussaud prend des photos de l’artiste pour publication dans le magazine Connaissance des arts.
Louise Bourgeois décède le 31 mai 2010, à l’âge de 98 ans.


CITATIONS

«Art is the guarantie of sanity.» (Texte écrit sur une de ses broderies sur draps)
«En tant qu’artiste, je suis quelqu’un de puissant.
Dans la vie réelle, j’ai l’impression d’être une souris derrière un radiateur »
«To be an artist, you need to exist in a world of silence
«L’ art n’est pas l’art. L’art, c’est la vie, et ça résume tout.»
«À table quand j’étais tout petit, j’entendais les gens se chamailler – le père dire quelque chose, la mère choisir de se défendre. Pour échapper aux querelles, j’ai commencé à modeler de la mie de pain avec mes doigts. Avec la pâte de la baguette – parfois elle était encore tiède – je faisais des petites figurines. Et je les alignais sur la table. Ce furent fut vraiment mes premières sculptures » (traduit de l’anglais)
«What modern art means is that you have to keep finding new ways to express yourself, to express the problems, that there are no settled ways, no fixed approach. This is a painful situation, and modern art is about this painful situation of having no absolutely definite way of expressing yourself.»
«Ce que l’art moderne signifie, c’est qu’il faut continuer à trouver de nouvelles façons de s’exprimer, d’exprimer les problèmes, qu’il n’y a pas de manières établies, pas d’approche fixe. C’est une situation douloureuse, et l’art moderne parle de cette situation douloureuse de n’avoir aucune manière absolument définie de s’exprimer.»
«Pour exprimer des tensions familiales insupportables, il fallait que mon anxiété s’exerce sur des formes que je pouvais changer, détruire et reconstruire.»

 

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