Soirée Cinéma 2023 – Anselm, le bruit du temps

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Chaque année, en parallèle du Salon et dans le cadre des Coups de Cœur organisés par les Amis du Théâtre des Sources et du Cinéma Le Scarron, notre association présente un film d’art, biopic ou documentaire. La séance a lieu au Cinéma de Fontenay-aux-Roses, aux tarifs habituels.
Elle est présentée et suivie d’un débat animé par les artistes de l’association.

Jeudi 21 décembre 2023  à 20h30, les spectateurs ont vécu une expérience de cinéma unique avec
« Anselm (Le bruit du temps) »
//// film en 3D, réalisé par Wim Wenders – 2023 – 1h34min

Ci-dessous vous trouverez des podcasts à écouter
ainsi que le document qui sera remis en salle lors de la soirée.

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ARCHIVES :

Soirée cinéma 2022 : Shirley, un voyage dans la peinture d’Edward Hopper
Soirée cinéma 2021 : Louise BOURGEOIS : l’araignée, la maîtresse et la mandarine
Soirée cinéma 2019 : Pierre SOULAGES, de Stéphane Berthomieux
Soirée cinéma 2018 : RENOIR, de Gilles Bourdos
Soirée cinéma 2017 : Peggy GUGGENHEIM, la collectionneuse, de Lisa Immordino Vreeland
Soirée cinéma 2016 : Gerhard RICHTER – Paintings, de Corinna Belz
Soirée cinéma 2015 : Le Mystère PICASSO, de Henri-Georges Clouzot

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ECOUTER / VOIR /

PODCASTS de FRANCE CULTURE :

LA CONVERSATION SCIENTIFIQUE
L’art cosmogonique d’Anselm Kiefer (2015, 59 min.) : 
« D’Anselm Kiefer on connaît les tableaux, les sculptures et l’amour qu’il a pour les livres. Cet artiste complet aime évoquer sa fascination pour l’œuvre de Robert Fludd, ce penseur anglais de la Renaissance, qui était tout à la fois médecin, physicien, mystique, et qui s’attachait à théoriser une sorte d’harmonie entre le macrocosme (disons le monde) et le microcosme (disons l’homme et ce qui le constitue). Anselm Kiefer reçoit dans son immense atelier pour évoquer son œuvre, son rapport personnel à la matière et à la cosmologie. »

HORS-CHAMP (2016)
Lorsqu’on demande à Anselm Kiefer si sa pluridisciplinarité fait de lui un artiste complet, il répond « je ne sais pas tout faire. Je ne sais faire que de l’art, pas la vie. (…) il faut distinguer l’art de la vie, sinon c’est le chaos. ». Enigmatique, il poursuit : « je crois que la vie et le monde qui m’entourent sont une illusion. L’art c’est aussi une illusion mais à un autre niveau. ».
Interview par Laure Adler suite à l’exposition du Centre Georges Pompidou en 2016.
Anselm Kiefer 1/2 
44 min.
Anselm Kiefer 2/2 
45 min.

L’Art survivra à ses ruines, la leçon inaugurale d’Anselm Kiefer au Collège de France, le 2 décembre 2010. 59 min.
« l’artiste produit du sens dans un océan d’absurde. Il le fait en métamorphosant les choses les plus laides, les plus insignifiantes, en splendeurs. »

LES REGARDEURS
 (2023, 59 min.)
Anselm Kiefer, le mystère de l’art.
Déambulation dans l’atelier de Anselm Kiefer à Croissy-Beaubourg (Seine-et-Marne) : rencontre avec un artiste dont l’identité est avant tout allemande, et dont l’univers empreint de kabbale prend forme dans la diversité des matériaux utilisés.

Interview filmé de l’artiste par Léa Salamé sur FRANCE INTER (2023, 17 min.) : Anselm Kiefer : « Ma carrière s’est faite à New York, mais les Allemands me détestent toujours »

 

Soirée Cinéma 2022 – Edward Hopper

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Chaque année, en parallèle du Salon et dans le cadre des Coups de Cœur organisés par les Amis du Théâtre des Sources et du Cinéma Le Scarron, notre association présente un film d’art, biopic ou documentaire. La séance a lieu au Cinéma de Fontenay-aux-Roses, aux tarifs habituels.
Elle est présentée et suivie d’un débat animé par les artistes de l’association.

Jeudi 15 décembre 2022  à 20h30, vivez une expérience de cinéma unique avec
« Shirley, un voyage dans la peinture d’Edward Hopper »
//// film réalisé par Gustav Deutsch – 2013 – 1h32min

Ci-dessous vous trouverez une large documentation
ainsi que le document qui sera remis en salle lors de la soirée.

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ARCHIVES :

Soirée cinéma 2021 : Louise BOURGEOIS : l’araignée, la maîtresse et la mandarine
Soirée cinéma 2019 : Pierre SOULAGES, de Stéphane Berthomieux
Soirée cinéma 2018 : RENOIR, de Gilles Bourdos
Soirée cinéma 2017 : Peggy GUGGENHEIM, la collectionneuse, de Lisa Immordino Vreeland
Soirée cinéma 2016 : Gerhard RICHTER – Paintings, de Corinna Belz
Soirée cinéma 2015 : Le Mystère PICASSO, de Henri-Georges Clouzot

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« Shirley, jeune femme des années 30 est une femme indépendante et forte, on la voit au travail mais aussi dans son intimité avec son amoureux. Étant seule en scène la plupart du temps, elle exprime ses pensées plutôt progressistes en voix-off, des idées très affirmées sur tous les événements marquants qui ont jalonné l’histoire de l’Amérique, tels que Gustav Deutsch les cite lui -même : Pearl Harbour la 2ème guerre mondiale, la bombe atomique et la conquête de l’espace, McCarthy et la guerre froide, l’assassinat de John F. Kennedy et le début de la guerre de Vietnam, Duke Ellington et le big band swing, Billie Holiday et le Southern blues, Elvis Presley et le rock n’ roll, Bob Dylan, Joan Baez et le protest song, le Group Theatre, le Living Theatre, l’ Actor’s Studio,(…), le krach boursier de 1929, la Grande Dépression, le Fordisme et les autoroutes, les émeutes raciales et le Ku-Klux-Klan, la Marche sur Washington Martin Luther King. »

« Visions of Reality est l’inverse d’un hommage muséal et trop respectueux. Les tableaux vivent, débordent de fiction. (…) Deutsch parvient à ne pas se laisser piéger par son propre concept, et crée un vrai film de fiction, avec un vrai personnage en fil rouge. » (Gregory Coutaut / FilmdeCulte)

« Le cinéma permet à Gustav Deutsch de dialoguer avec Hopper en se permettant ce que l’on pouvait seulement imaginer : donner aux personnages le pouvoir de déambuler dans le cadre du tableau, progressivement développer leur histoire, en y ajoutant la texture sonore, formidable vecteur de fiction et passerelle pour le spectateur dans une expérience esthétique inédite. »

« Cette approche particulière a laissé un nombre de cinéphiles hermétiques face à cette expérience filmique atypique, d’autres ont apprécié un rare moment artistique/cinématographique, mêlant l’onirisme et la réalité. » (Le Blog de ChristianBalefan)

Anecdotes

Le choix des tableaux s’est fait parmi ceux mettant en scène un personnage féminin (Hopper n’avait pour seul modèle que sa femme Joséphine ; Shirley est le nom qu’ils avaient donné à la femme de Office at Night.) et ceux ayant un rapport direct au cinéma, dans leur aspect formel ou dans leur sujet.

Chair car, qui introduit le film, est en fait le tableau le plus tardif. Tous les autres sont présentés dans l’ordre chronologique. Le corps du film peut donc se lire comme une succession de flash-back.

« Nous n’avons jamais utilisé de fond vert, nous n’avons remplacé aucune couleur, nous n’avons rajouté aucune ombre par la suite. Nous avons utilisé uniquement des couleurs monochromatiques pour les murs, les sols et les meubles, ce qui accentuait encore l’aspect déjà très artificiel du film, qui le rend proche à la fois du cinéma d’animation et du Pop Art. Nous avons fait tout cela à la main car cet aspect concret et tangible était fondamental pour nous. »

Hopper et le cinéma

Contemporain de l’âge d’or du cinéma narratif classique américain, il fréquentait assidûment les salles de cinéma ainsi que les théâtres dont il fait le sujet de plusieurs de ses toiles. Cadrages, contrastes, archétypes figuratifs, lieux… son style pictural est aussi cinématographique. Il a d’ailleurs inspiré à son tour nombres de cinéastes : Alfred Hitchcock (Fenêtre sur cour, Psychose), Wim Wenders (Paris-Texas, Don’t come knocking), David Lynch (Twin Peaks), Roman Polanski, Jim Jarmush, Terrence Malick… mais aussi des écrivains et poètes (Paul Auster, Norman Mailer), des photographes (Gail Albert Halaban, Laetitia Molenaar)…

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LIRE /

Note d’intention de Gustav Deutsch et Entretien, sur le site du Groupement National des Cinémas de Recherche (GNCR)
« Du tableau à la séquence. Revoir Hopper (Gustav Deutsch, Shirley, 2013) », article de Livio Belloï, Mise au point [En ligne], 10 | 2018, qui s’interroge sur la notion de remake dans Shirley.
Entretien avec Gustav Deutsch par FilmdeCulte
Critiques du film sur le Blog du cinéma / FilmdeCulte / Le Mag du ciné
Une critique négative (blog l’œil d’Olivier)
Comparatif séquence/tableau + scenario  + critique négative (Ciné Club de Caen)
Critique + photos comparatives du film + photos studio et installation sur Yatzer / If it’s hip it’s here

ECOUTER /

Podcasts France Culture
Edward Hopper, peindre le temps qui s’étire
avec Didier Ottinger – émission Les chemins de la philosophie, série L’Attente, épisode 4/4, 2019
L’Amérique d’Edward Hopper en cinq tableaux
émission Un Autre jour est possible, 2014
Une Histoire de la peinture / Edward Hopper
par Daniel Arasse, émission Un Autre jour est possible, 2012

VOIR /

Gustav Deutsch : à propos de Film-ist + screener

Collection Hopper + Exposition

Le Whitney Museum of American Art de New-York est un musée consacré essentiellement à l’art américain des XXᵉ et XXIᵉ siècles. Sa collection Hopper se consulte en ligne. L’artiste, qui occupe avec 3.100 œuvres* plus de 10% de ses collections, a toujours été le plus exposé par le musée depuis 1920. (*les toiles sont minoritaires dans les créations de Hopper, son œuvre étant aussi constituée de dessins, gravures, affiches, carnets de notes)
Jusqu’au 5 mars 2023, le Whitney Museum présente l’exposition Edward Hopper’s New York.

La photographe américaine Gail Albert Halaban dans sa série Hopper Redux a retrouvé certaines maisons peintes par Hopper dans les années 1920 dans une petite ville de Nouvelle-Angleterre, et les a ensuite photographiées selon les mêmes points de vue.
La peintre et photographe hollandaise Laetitia Molenaar photographie des mises en scène exactes de tableaux de Hopper, au moyen de maquettes, dans la série Here comes the Sun [it is all right].

Dormir dans une toile imaginée par le peintre dans les années 50 : telle a été l’idée originale du Virginia Museum of Fine Arts (Richmond, États-Unis) qui présentait en 2019-2020 Edward Hopper and the American Hotel, une immersion dans les représentations d’halls d’accueils et chambres d’hôtels, motels et autres logements de tourisme visibles dans les œuvres du peintre. L’exposition comprenait de nombreux tableaux, dessins, carnets notes, cartes postales mais aussi une chambre d’hôtel reconstituée d’après le tableau Western Motel de Hopper. Les visiteurs qui le souhaitent ont pu passer une nuit dans cette chambre si particulière en payant un forfait Hopper Hotel Experience.Cette exposition mettait en lumière comment, en tant que destinations figuratives ou métaphoriques, ces représentations de lieux se sont ancrés dans nos expériences et ont imprégné notre psychisme collectif.

le document ci-dessous est téléchargeable ici >>>>>

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Soirée Cinéma 2021 – Louise Bourgeois

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Chaque année, en parallèle du Salon et dans le cadre des Coups de Cœur organisés par les Amis du Théâtre des Sources et du Cinéma Le Scarron, notre association présente un film d’art, biopic ou documentaire. La séance a lieu au Cinéma de Fontenay-aux-Roses, aux tarifs habituels du cinéma. Elle est présentée et suivie d’un débat animé par les artistes de l’association.
Jeudi 9 décembre à 20h30, nous avons présenté
« Louise Bourgeois : l’araignée, la maîtresse et la mandarine »
//// film documentaire de Amei Wallach, Marion Cajori – 2009 – 1h39min

Ci-dessous vous trouverez une large documentation concernant Louise Bourgeois :
– expositions à venir
– vidéos et podcasts
– ressources en ligne
– à propos et biographies
– photos extraites du film
– citations

ainsi que le document (téléchargeable) remis lors de la soirée.

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ARCHIVES :
Soirée cinéma 2022 : Shirley, un voyage dans la peinture d’Edward Hopper, de Gustav Deutsch
Soirée cinéma 2019 : Pierre SOULAGES, de Stéphane Berthomieux
Soirée cinéma 2018 : RENOIR, de Gilles Bourdos
Soirée cinéma 2017 : Peggy GUGGENHEIM, la collectionneuse, de Lisa Immordino Vreeland
Soirée cinéma 2016 : Gerhard RICHTER – Paintings, de Corinna Belz
Soirée cinéma 2015 : Le Mystère PICASSO, de Henri-Georges Clouzot

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LOUISE BOURGEOIS

Fondation Easton :
La Fondation Easton se consacre maintenant à la préservation de l’héritage de Bourgeois. Elle comprend la maison, l’atelier, les archives et le jardin de sculptures de Louise Bourgeois et se situe 349 West 20th Street à New-York. Servant à promouvoir l’érudition et la sensibilisation à la vie et à l’art de Bourgeois, la Fondation vise à cultiver de nouvelles interprétations de son travail tout en offrant une meilleure compréhension de son processus artistique et de son milieu créatif.

EXPOSITIONS à venir

| du 23 octobre 2021 au 9 janvier 2022
Louise Bourgeois. The Shape of An Answer, au MBAL, Musée des Beaux-Arts, Le Locle, SUISSE
Artiste mythique du 20e siècle, Louise Bourgeois sert d’emblème au féminisme. En s’intéressant à son œuvre gravé, le MBAL dévoile une facette plus intime de l’artiste, surtout connue pour ses sculptures, notamment par ses araignées monumentales. Plus de 50 gravures, datant des années 1940 à 2010, offrent un éclairage singulier sur le processus créatif de l’artiste. Corps, maternité, couple ou encore transidentité sont des sujets récurrents chez Bourgeois, à découvrir dans cette exposition.
| du 9 février au 15 mai 2022
Louise Bourgeois: The Woven Child, à la Galerie Hayward, Southbank Center, LONDRES
Première grande rétrospective de cette artiste légendaire consacrée exclusivement à son travail sur tissus et textiles. Au cours des deux dernières décennies de sa carrière, Bourgeois a commencé à incorporer des vêtements de toutes les étapes de sa vie dans son art. Cela s’est développé en un ensemble d’œuvres variées – des installations monumentales aux sculptures figuratives et aux collages abstraits – incorporant des textiles tels que le linge de lit, les mouchoirs, la tapisserie et la broderie. Les œuvres en tissu de Bourgeois exploitent les thèmes de l’identité et de la sexualité, du traumatisme et de la mémoire, de la culpabilité et de la réparation qui sont au cœur de sa longue et riche carrière. «J’ai toujours été fascinée par le pouvoir magique de l’aiguille. L’aiguille est utilisée pour réparer les dommages. C’est une demande de pardon.» Louise Bourgeois : The Woven Child résume ce dernier chapitre merveilleusement inventif et fascinant de l’œuvre de cet artiste extraordinaire.
| du 12 avril au 7 août 2022
Louise Bourgeois: Paintings, au Metropolitan Museum of Art, NEW-YORK
Louise Bourgeois: Paintings est la première exposition complète de peintures produites par l’artiste franco-américaine emblématique Louise Bourgeois (1911-2010) entre son arrivée à New York en 1938 et son virage vers la sculpture à la fin des années 1940. Alors que Bourgeois est mieux connue aujourd’hui en tant que sculpteur, c’est dans ce premier corpus d’œuvres – créé au cours de la décennie qui a suivi la Seconde Guerre mondiale – que sa voix artistique a émergé, établissant un groupe central de motifs visuels qu’elle continuera à explorer et à développer au cours de sa célèbre carrière de plusieurs décennies. Forte de nouvelles recherches archivistiques, l’exposition éclaire un chapitre méconnu de la pratique de l’artiste.


VIDEOS

  • ARTEVOD : Louise Bourgeois, film de Camille Guichard avec la participation de Jerry Gorovoy et Bernard Marcadé, 52 min, 1993, produit par Terra Luna Films et le Centre Georges Pompidou, édité par Arte vidéo.
  • Louise Bourgeois a crée un morceau de rap fascinant en 1995 à l’âge de 84 ans, «OTTE», à écouter ici >>>>

PODCASTS À ÉCOUTER SUR FRANCE CULTURE

Très bonne introduction à Louise Bourgeois,
Louise Bourgeois, « une femme enragée et agrippée » (1911-2010)
portrait radiophonique dans l’émission «Une vie, une œuvre» (TOUTE UNE VIE, 2020)
Un documentaire qui permet un contact immédiat et sensible avec l’artiste dont on entend la voix parlée et chantée et un accès émotionnel direct à son œuvre, grâce aux remarquables montage sonore et au choix des extraits d’interviews des experts réunis pour l’émission par Françoise Estèbe ; un must pour aborder l’œuvre de cette immense plasticienne et sculpteur.
et
Louise Bourgeois, artiste polymorphe
podcast de l’émission L’ART EST LA MATIÈRE par Jean De Loisy, 2019
Très complémentaire de la première émission, toute aussi passionnante.
ainsi que
Dans la toile de Louise Bourgeois / 4 ÉPISODES de 59 minutes
série de podcasts tirés de l’émission LA COMPAGNIE DES OEUVRES par Matthieu Garrigou-Lagrange, 2019
épisode 1 : Runaway girl et Femme-couteau
avec Marie-Laure Bernadac, auteure de Louise Bourgeois : femme-couteau, ed. Flammarion, 2019
épisode 2 : Louise Bourgeois s’expose
avec Nadine Satiat, auteure de Au miroir de Louise, ed. Flammarion, 2014
épisode 3 : Une Femme Maison
épisode 4 : Le Motif dans le tapis


RESSOURCES EN LIGNE

– Dossier en ligne de la Rétrospective de la BnF, à l’occasion des 10 ans de la disparition de Louise Bourgeois
– Dossier pédagogique édité par le Centre Georges Pompidou, à l’occasion de l’exposition de 2008
– Louise Bourgeois dans les collections du MoMA de New York
Les collections sont classées comme suit, avec visuel des œuvres et commentaires :
Abstraction / Animaux & Insectes / Architecture / Parties du corps / Travaux de tissus / Visages & Portraits / Figures / Maternité & Famille / Musique / Nature / Objets / Les araignées / Spirales / Mots
Ci-dessous un exemple lié à notre région commune avec l’artiste :
Ode à la Bièvre, 2007
Revenant toujours sur son passé, Bourgeois a noté dans ses journaux intimes les rivières qu’elle avait vécues à proximité, notamment la Creuse et la Bièvre de son enfance et de sa jeunesse, la Seine à Paris et l’Hudson, près de chez elle sur la 20e rue à New York. Elle rend ici hommage à la Bièvre, qui était importante pour l’atelier de restauration de tapisserie de sa famille car elle était riche en tanin, un ingrédient qui améliore la teinture des tissus.
Lien vers les visuels de ce livre d’artiste en tissu, créé par Louise Bourgeois en 2007

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BIOGRAPHIES

Louise Bourgeois : femme-couteau
de Marie-Laure Bernadac, Ed. Flammarion, 2019
Louise Bourgeois est par excellence la femme-couteau, la femme sculpteur, celle qui découpe, tranche, cisaille, mais aussi celle qui incarne l’ambivalence féminin-masculin : la protection et la menace, la fragilité et la force, la tendresse et la violence. (…) Cette biographie ne retrace pas seulement le parcours d’une grande artiste, sa formation, ses influences ; c’est aussi le récit d’une vie de femme exceptionnelle, ayant connu les deux guerres, l’exil, épouse d’un célèbre historien de l’art, et mère de trois enfants. Elle s’appuie sur les archives personnelles inédites de l’artiste, ses journaux intimes, sa correspondance, ses écrits psychanalytiques, ainsi que sur ses interviews et des entretiens avec ses proches.

Louise Bourgeois, femme maison

Photographies Jean-François Jaussaud. Préface de Xavier Girard. Avant-propos de Marie-Laure Bernadac. Ed. Albin Michel 2019
Jean-François Jaussaud a rencontré Louise Bourgeois en 1994 dans son atelier de Brooklyn. Passé au crible de ses questions, le photographe est finalement adoubé par l’artiste. Un premier rendez-vous a lieu au printemps 1995, mais à une seule condition : détruire les images si celles-ci ne lui plaisent pas… Jaussaud accepte et passe le «test». il obtient alors carte blanche pour photographier librement l’atelier et la maison de Chelsea. Il reviendra pendant onze ans. Ces images rares montrent l’une des plus grandes artistes contemporaines dans son intimité, au cœur de son œuvre.


À PROPOS DE LOUISE BOURGEOIS

(Sources : moma.org, wikipédia)
Plasticienne française naturalisée américaine. Elle est surtout connue pour sa sculpture et ses installations monumentales, mais pratique également la peinture et la gravure. Elle explore des thèmes tels que l’univers domestique, la famille, le corps, l’érotisme, tout en abordant une approche qui se traduit comme une manifestation des subconscients et la réactivation de souvenirs de son enfance. Elle est proche des mouvements expressionnistes abstraits et du surréalisme, ainsi que du mouvement féministe, mais reste toute sa vie non affiliée à une mouvance particulière.
Née à Paris le 25 décembre 1911, elle réside d’abord à Choisy-le-Roi où sa famille a un atelier de restauration de tapisseries. En 1919 ils déménagent à Antony. Ses grands-parents paternels vivent dans une ferme à Clamart.
Vers 11-12 ans, elle travaille à l’atelier ; à la même époque, la maîtresse de son père s’installe à demeure comme tutrice. Sa mère, qui subissait cette situation, décède en 1932 des suites de la grippe espagnole. Louise établit un espace dans la galerie de tapisserie de son père pour vendre des estampes et des peintures. Son œuvre est centrée sur les sujets de la procréation, la naissance, la maternité et l’autoportrait. En 1938 elle se marie avec Robert Goldwater, un historien de l’art américain, et déménage à New York où elle fréquentera les Surréalistes. Plus tard, le mal du pays, la nostalgie vont s’immiscer dans ses thèmes de création.
Dans les années 40 elle commence à exposer ses gravures aux États-Unis et va développer son œuvre gravé en collaboration avec des imprimeurs et éditeurs tout au long de sa vie. 1945 : première exposition personnelle de peinture, dans une galerie new-yorkaise. En 1947 elle publie He Disappeared into Complete Silence, un livre illustré composé de gravures et paraboles écrites par l’artiste; la plupart des images sont de nature architecturale ou totémique et ressemblent aux sculptures en bois qu’elle exposera dès 1949. 1951 : son père décède. Elle commence une psychanalyse qui durera 30 ans (ce qui ne sera révélé qu’en 2007 avant sa rétrospective au Tate Modern). «C’est seulement à partir des années 1980 que les lectures à la fois biographiques et psychanalytiques vont profondément orienter la lecture de l’œuvre de Louise Bourgeois, elle-même parlant de son travail sur le modèle de l’association libre.»
Fin des années 60- Début des années 70 : elle participe à l’exposition collective Eccentric Abstraction à NY puis met en scène des sculptures d’organes sexuels féminins et masculins, d’abord en marbre et en bronze, puis en plâtre recouvert de latex, de plastique, de cire ou de résine. Elle expose The Destruction of the Father, une installation de la taille d’une pièce où elle exorcise son passé, réglant ses comptes avec ce père humiliant. Elle crée des performances, soutient de jeunes artistes femmes et participe à des expositions militantes organisées par le MLF. Pour autant, Louise Bourgeois ne se revendique pas comme féministe : «Je suis une femme, je n’ai donc pas besoin d’être féministe» déclare-t-elle. 1973 : son époux décède. En 1978 elle rencontre Jerry Gorovoy, un jeune artiste qui deviendra son principal assistant, et acquiert un loft lui permettant de créer des sculptures à grande échelle tout en continuant de travailler dans son domicile-atelier.
Son travail commence à attirer l’attention. Travaillant à l’écart de la scène artistique, elle présente peu d’expositions personnelles jusqu’à ce qu’un vif intérêt se manifeste pour son travail dans les années 1970. Le développement de son œuvre prend alors un tour entièrement nouveau. Non seulement des thèmes jusqu’alors latents — la féminité, la sexualité, la famille, l’adolescence, la solitude — deviennent omniprésents, mais la manière de les traiter est entièrement renouvelée, avec des sculptures-installations réalisées avec des matériaux et des objets très variés, parfois personnels.
En 1982 elle devient la première femme à être honorée d’une rétrospective au MoMA, à New York. Sa première rétrospective européenne a lieu en 1989 en Allemagne. En 1993, elle représente les États-Unis à la 45e Biennale de Venise.
Entre 1990 et 2000, elle installe ses Cells monumentales, le public est inviter à pénétrer dans certaines de ces cellules grillagées renfermant des objets symboliques à forte charge émotionnelle et des miroirs, reproduisant des états psychologiques et intellectuels, principalement la peur et la douleur.
Entretenant un rapport privilégié avec le textile, le tissage et les travaux d’aiguille cristallisant la notion de «réparation», elle introduit l’utilisation du vêtement en tant qu’élément sculptural, la broderie de textes dans son travail, comme par exemple des livres en tissus, vieux vêtements et serviettes brodés, collages de photos de famille… : The Trauma of Abandonment, Ode à l’oubli…
C’est un moyen d’exprimer dans son travail artistique la manière dont les membres d’une même famille (et notamment de sa propre famille) tissent des liens, les défont, et tentent de les réparer.
Elle crée I Do, I Undo, I Redo une installation de trois tours monumentales, et Maman, une sculpture monumentale d’araignée, pour l’exposition inaugurale au Turbine Hall de la Tate Modern à Londres. Ses monumentales araignées, qui feront le tour du monde.
C’est seulement en 2008, soit deux ans avant sa mort, que le Centre Pompidou organise une exposition rétrospective de plus de 200 œuvres (peintures, sculptures, dessins, gravures, objets), en collaboration avec la Tate Modern de Londres. À la même époque, le photographe Jean-François Jaussaud prend des photos de l’artiste pour publication dans le magazine Connaissance des arts.
Louise Bourgeois décède le 31 mai 2010, à l’âge de 98 ans.


CITATIONS

«Art is the guarantie of sanity.» (Texte écrit sur une de ses broderies sur draps)
«En tant qu’artiste, je suis quelqu’un de puissant.
Dans la vie réelle, j’ai l’impression d’être une souris derrière un radiateur »
«To be an artist, you need to exist in a world of silence
«L’ art n’est pas l’art. L’art, c’est la vie, et ça résume tout.»
«À table quand j’étais tout petit, j’entendais les gens se chamailler – le père dire quelque chose, la mère choisir de se défendre. Pour échapper aux querelles, j’ai commencé à modeler de la mie de pain avec mes doigts. Avec la pâte de la baguette – parfois elle était encore tiède – je faisais des petites figurines. Et je les alignais sur la table. Ce furent fut vraiment mes premières sculptures » (traduit de l’anglais)
«What modern art means is that you have to keep finding new ways to express yourself, to express the problems, that there are no settled ways, no fixed approach. This is a painful situation, and modern art is about this painful situation of having no absolutely definite way of expressing yourself.»
«Ce que l’art moderne signifie, c’est qu’il faut continuer à trouver de nouvelles façons de s’exprimer, d’exprimer les problèmes, qu’il n’y a pas de manières établies, pas d’approche fixe. C’est une situation douloureuse, et l’art moderne parle de cette situation douloureuse de n’avoir aucune manière absolument définie de s’exprimer.»
«Pour exprimer des tensions familiales insupportables, il fallait que mon anxiété s’exerce sur des formes que je pouvais changer, détruire et reconstruire.»

 

le document ci-dessous est téléchargeable ici >>>>>

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Soirée Cinéma 2018 – Renoir

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PROJECTION Lundi 17 décembre 2018
à 20h30 au Cinéma de Châtillon

7 bis rue de la Mairie, 92320 Châtillon

En parallèle du Salon 2018 et dans le cadre des Coups de Cœur
organisés par les Amis du Théâtre des Sources et du Cinéma Le Scarron,
notre association a présenté « Renoir » de Gilles Bourdos //// Film dramatique – couleur – 2013 – 1h52mn – avec Michel Bouquet, Christa Theret, Vincent Rottiers… /// La séance a été suivie d’un débat aimablement animé par Gilbert Cabasso.

« 1915. Sur la Côte d’Azur. Au crépuscule de sa vie, Auguste Renoir est éprouvé par la perte de son épouse, les douleurs du grand âge, et les mauvaises nouvelles venues du front : son fils Jean est blessé… Mais une jeune fille, Andrée, apparue dans sa vie comme un miracle, va insuffler au vieil homme une énergie qu’il n’attendait plus. Éclatante de vitalité, rayonnante de beauté, Andrée sera le dernier modèle du peintre, sa source de jouvence.
Lorsque Jean, revenu blessé de la guerre, vient passer sa convalescence dans la maison familiale, il découvre à son tour, fasciné, celle qui est devenue l’astre roux de la galaxie Renoir. Et dans cet éden Méditerranéen, Jean, malgré l’opposition ronchonne du vieux peintre, va aimer celle qui, animée par une volonté désordonnée, insaisissable, fera de lui, jeune officier velléitaire et bancal, un apprenti cinéaste… » (Allociné)

à écouter / lire sur le site internet de France Culture :
Jean Renoir raconte son père, le peintre Auguste
Les grandes conférences – Auguste Renoir
R comme Renoir

à voir à la Cinémathèque française à Paris, jusqu’au 6 décembre 2018 :
Rétrospective Jean RENOIR

à voir au Musée d’Orsay jusqu’au 27 janvier 2019 :
Renoir père et fils, Peinture et Cinéma
A travers des tableaux, des extraits de films, des photographies, des costumes, des affiches, des dessins, et des documents, pour certains inédits, cette exposition pluridisciplinaire explore des thèmes (le rôle du modèle féminin par exemple) et des géographies (la Seine, Montmartre, le Midi) communs à deux oeuvres que réunissent peut-être plus sûrement encore un goût de la liberté et une profonde humanité.
Au programme (Dates et horaires à retrouver sur le site du musée à la rubrique « Rendez-vous ») :
Visites-conférences d’1h30
Ateliers en famille 6-12 ans : Durée 2h (visite 45 mn, atelier 1h15)Dans cette famille d’artistes, père et fils dialoguent au fil du temps à coup de portraits croisés. Le fils posait pour le père, le père est devenu le modèle du fils. L’héritage impressionniste de Pierre-Auguste, avec la fraicheur des scènes de plein air, leur lumière vibrante et leurs couleurs chatoyantes, s’anime grâce à la magie du cinéma dans l’oeuvre de Jean. Dans l’atelier, peinture et cinéma se rencontrent autour d’un déjeuner sur l’herbe.
Techniques utilisées : réalisation de roman-photo


ARCHIVES :
Soirée cinéma 2022 : Shirley, un voyage dans la peinture d’Edward Hopper, de Gustav Deutsch
Soirée cinéma 2021 : Louise BOURGEOIS : l’araignée, la maîtresse et la mandarine
Soirée cinéma 2019 : Pierre SOULAGES, de Stéphane Berthomieux
Soirée cinéma 2017 : Peggy GUGGENHEIM, la collectionneuse, de Lisa Immordino Vreeland
Soirée cinéma 2016 : Gerhard RICHTER – Paintings, de Corinna Belz
Soirée cinéma 2015 : Le Mystère PICASSO, de Henri-Georges Clouzot


 

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Anecdotes de tournage :

Le tournage du film n’a pas eu lieu dans le domaine des Collettes, la maison de Renoir de Cagnes-sur-Mer, où Renoir a passé les dernières années de sa vie et qui est depuis devenu un musée consacré au peintre, mais dans la région du Var, au Domaine du Rayol, pour conserver la belle lumière du sud de la France.

Guy Ribes, le fameux artiste peintre et faussaire, fut condamné en 2004 à trois ans de prison et contacté par Gilles Bourdos à sa libération pour réaliser des toiles pour les besoins du film. Guy Ribes y double aussi les mains de Michel Bouquet, qui joue le rôle-titre, et le conseille techniquement lorsque celui-ci est censé peindre.

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Soirée Cinéma 2017 – Peggy Guggenheim, la collectionneuse

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En parallèle du Salon 2017 et dans le cadre des Coups de Cœur
organisés par les Amis du Théâtre des Sources et du Cinéma Le Scarron,
notre association a présenté « Peggy Guggenheim, la collectionneuse »
de Lisa Immordino Vreeland.
//// Film documentaire – couleur – 2017 – 1h36mn

La séance a été suivie d’un débat aimablement animé par Gilbert Cabasso.
Merci aux spectateurs fidèles !


« Libre et avant-gardiste, Peggy Guggenheim a traversé les bouleversements du XXème siècle aux côtés d’artistes qu’elle a fait connaître mondialement. Elle a notamment révélé le talent de Jackson Pollock, Alexander Calder ou encore Max Ernst. Des entretiens inédits de Peggy Guggenheim elle-même ainsi que des témoignages d’artistes et de critiques d’arts mettent en lumière la vocation et la vie tumultueuse de cette grande collectionneuse et icône de l’art moderne. » (Allociné)

« Du surréalisme parisien à l’expressionisme abstrait new-yorkais Peggy Guggenheim sut déceler le génie artistique de ceux que le monde institutionnel de l’art ne reconnaissait pas encore. Mondrian, Pollock, Duchamp, Ernst et tant d’autres: tour à tour mécène ou amante, collectioneuse, Peggy Guggenheim sut défendre sa sensibilité et son regard original. De son enfance, placée sous l’ombre de la disparition tragique de son père dans le naufrage du Titanic, à l’acquisition du Palazzo à Venise dans lequel se trouve encore aujourd’hui sa collection, Lisa Immordino Vreeland trace le portrait d’une femme iconoclaste et fascinante. » (France Culture)

PODCAST « Peggy Guggenheim, le regard d’une femme amoureuse de l’art »
à écouter sur le site de France Culture ici

« Il y a un petit scoop dans Peggy Guggenheim, la collectionneuse, le documentaire consacré par Lisa Immordino Vreeland à l’excentrique Américaine, découvreuse de Jackson Pollock et de Robert Motherwell. La réalisatrice, coup de bol, a retrouvé des enregistrements perdus d’interviews effectuées en 1978-1979 par sa biographe autorisée, Jacqueline Weld, qui servirent à l’écriture de Peggy : The Wayward Guggenheim (…) il demeure émouvant que ce soit cette voix saccadée qui serve de fil rouge au film, avec son timbre chuintant hors du temps (…) » (Libération)

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ARCHIVES :

Soirée cinéma 2022 : Shirley, un voyage dans la peinture d’Edward Hopper, de Gustav Deutsch
Soirée cinéma 2021 : Louise BOURGEOIS : l’araignée, la maîtresse et la mandarine
Soirée cinéma 2019 : Pierre SOULAGES, de Stéphane Berthomieux
Soirée cinéma 2018 : RENOIR, de Gilles Bourdos
Soirée cinéma 2016 : Gerhard RICHTER – Paintings, de Corinna Belz
Soirée cinéma 2015 : Le Mystère PICASSO, de Henri-Georges Clouzot